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Depuis la prise du pouvoir par le CNRD, la Guinée est confrontée à d’énormes difficultés liées aux respects des droits de l’homme.
En plus de la détention prolongée de plusieurs anciens dignitaires, l’exil d’autres cadres guinéens, la liberté d’expression est foulée avec la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et le brouillage des ondes de certains médias privés.
Se prononçant sur l’actualité sociopolitique du pays, Dr Édouard Zotomou Kpoghomou a indiqué que la transition a dévié de sa trajectoire.
« La transition a déraillé, on avait estimé qu’elle est venue pour redresser beaucoup de choses dans le pays sur le plan par exemple du respect des normes de démocratie, des normes de gestion, de réglementation de l’économie et sur le plan politique. Mais rien de tout ça n’est arrivé malgré les promesses fallacieuses qui ont été faites par le CNRD », a-t-il laissé entendre.
Sur la question liée au brouillage des médias et la restriction de l’accès aux réseaux sociaux, ce membre de l’ANAD estime que si le CNRD continue d’accentuer la restriction des médias c’est par ce qu’il a quelque chose à cacher.
« Les normes de démocraties ne sont pas respectées en Guinée, elles ne sont pas, parce que dans un pays où on fait tout pour museler la presse, c’est un pays qui ne peu pas aspirer à la démocratie, parce qu’elle commence par le respect des lois, et ces lois il y a des millions de principes qui ont été édictées par certaines institutions, comme la déclaration universelle des droits de l’homme. Le droit à l’information est un droit primordial, et en réalité quand les gens font un bon travail ils n’ont pas besoin de museler la presse. La presse est un créneau objectif d’évaluation d’un gouvernement ou des personnes physiques et morales, pour rendre compte ce qu’elle voit de façon objective. Alors généralement, c’est quand les gens font un mauvais travail qu’ils ne veulent pas que la presse s’y mêle. Il y a tellement de manquement aujourd’hui, que la junte ne veut pas que les gens sachent ce qui se passe dans ce pays. On va de scandale en scandale », a-t-il indiqué.
Sur le plan politique, Dr Zotomou déplore la cabale contre les acteurs politiques.
« Les gens sont prêts à tout faire pour museler y compris même le kidnapping. Alors nous, nous avons toujours dit que les cadavres ne font pas de politique. Les hommes politiques sont ciblés, il suffit qu’on trouve des gens en train de parler même dans le cadre privé de leur habitation on leur dira qu’ils son entrain de fomenter quelque chose contre la sécurité de l’Etat. Dès qu’on met ça sur votre tête, ça veut dire que même vos associations politiques qu’il faut les mettre de côté. Les formations politiques travaillent dans leurs coalitions, nous en tout cas on travaille au sein de notre coalition », a-t-il souligné.
Hadjiratou Bah