Conakry- Ousmane Sonko à propos des enlèvements : «si je devais en parler, ce serait discrètement, dans un cadre amical »

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a achevé sa visite d’amitié et de travail en République de Guinée. En plus de sa rencontre avec son homologue Bah Oury, il s’est également entretenu avec le Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.

Lors de la conférence de presse conjointe avec le Premier ministre guinéen, Ousmane Sonko a été interrogé sur la délicate question des enlèvements. Le leader du parti Pastef a préféré rester réservé, indiquant que, bien que les liens entre les deux pays soient fraternels, il tient à respecter les réalités propres à la Guinée.

« Les États, quel que soit le niveau de fraternité et d’amitié qui les lie, ont des réalités internes qu’il faut respecter. Aujourd’hui, il y a des personnes arrêtées au Sénégal pour différents délits, que certains qualifient de délits politiques. Ce n’est pas aux autorités guinéennes de venir nous dire, au Sénégal, ce que nous devons faire. Par respect, je m’abstiendrai de venir en Guinée pour dire aux Guinéens ce qu’il y a lieu de faire. Si mes relations amicales et fraternelles me le permettent, et si je devais en parler, ce serait en toute discrétion, de manière amicale. Mais je ne reviendrai pas ici, lors d’une conférence de presse, pour dire que j’ai dit ceci ou cela.

Je pense que, globalement, cela devrait se passer ainsi. Nous nous préoccupons mutuellement de l’évolution de chacun de nos pays, puisque la stabilité de l’un a un impact sur la stabilité des autres. Nous sommes déjà suffisamment confrontés à la question sécuritaire dans nombre de pays amis et frères. Mais cela ne va pas au-delà.

J’ai suffisamment d’expérience politique pour ne pas venir ici vous dire que j’ai tenu tel propos aux autorités guinéennes. Ce n’est pas de ma compétence », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, sur cette même question, Ousmane Sonko a dit souhaiter et prier que dans tous les pays règnent la paix, la stabilité et la concorde, afin que tous puissent œuvrer ensemble à la construction de ce que les populations attendent : le développement, et ce, indépendamment des divergences d’opinion, inévitables dans toute société démocratique.

Mariame Mayi Cissé

623 62 53 65

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