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Un vibrant hommage a été rendu ce jeudi, 13 juin 2024, à madame Oumou Hawa Cherif Doukouré, magistrate à la retraite, décédée le 4 juin 2024. C’était à l’occasion d’un symposium organisé à la Cour d’appel de Conakry, en présence de la famille judiciaire. Magistrats, avocats, huissiers, notaires, commissaire priseurs, officiers de police judiciaires, parents, amis, proches, et collaborateurs de la défunte ont massivement répondu présent à cette cérémonie d’adieu, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans son discours, la secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, Irène Marie Hadjimalis, dit que la défunte laisse un vide immense dans son cœur et dans celui de tous les membres de la famille. Elle a également rappelé le parcours professionnels de la défunte.
« Je témoigne que tu as été un véritable pilier pour toute ta famille. Qu’elle soit biologique ou conjugale. Au quotidien, tu étais la femme de la situation. En plus d’être une épouse aimante, fidèle, et tolérante, tu étais sensible et généreuse. Mon frère Ibrahima Cherif Haidara sait de quoi je parle. Je voudrais que toutes les personnes présentes à cette cérémonie comprennent que tu vas me manquer. On n’est jamais préparé au soudain départ d’une personne que l’on a aimée pendant toute sa vie. Tu laisses un vide dans mon cœur et dans celui de tous les membres de nos familles respectives. Ton départ laisse un vide immense dans le cœur de toutes les personnes. J’en profite pour adresser mes sincères condoléances à ton époux, le grand frère Ali Badara Doukouré, à travers lui, à toute la famille Doukouré dont mes condisciples Mousto, Mohamed, Mouctar. La carrière administrative l’a conduite de 1978 à 1980, présidente du tribunal pour enfants à N’Zerekoré. De 1980 à 1982 elle exerce la même fonction à Kankan. De 1882 à 1984, elle est nommée conseillère à la cour d’Appel de Conakry. Elle a été affectée pour les mêmes fonctions à la cour d’Appel de Kankan pendant la période 1984-1986. De 1986 à 1988, juge au tribunal de première instance de Conakry 1. Le 16 novembre 1988, la nomination de ton conjoint au poste de l’ambassadeur de Guinée en Sierra Leonne te fait mettre par l’arrêté numéro 889 du ministre de la fonction publique en détachement. Tu es réintégrée le 10 février 2000 dans les effectifs de la fonction publique et remise à la disposition du Ministère de la Justice et tu reprends l’exercice de ta longue carrière de magistrats dans les différents tribunaux de Conakry. Tu fais valoir tes droits à la retraite comme présidente de chambre de la cour d’appel de Conakry en 2022 », a fait savoir la secrétaire générale du Ministère de la Justice.
De son côté, Mohamed Aly Thiam, président de l’Association des magistrats à la retraite, a laissé entendre que la défunte était une femme soumise, qui aimait les autres.
« J’ai connu Oumou Hawa à l’école. Nous avons eu d’excellentes relations. Elle était réservée, peu bavarde, je dirai même qu’elle n’avait aucune sorte de loquacité. Calme, si bien que, en classe, nous aimerions la critiquer en disant est-ce que cette femme-là peut avoir un amour. Elle se comportait d’une façon à croire qu’elle pratiquait une certaine sainteté. Et j’avoue que j’ai constaté qu’elle pratiquait vraiment la sainteté. C’est brutalement un jour que je vois Oumou Hawa, arrêté avec un monsieur qui est là pour dire c’est mon fiancé. J’ai dit : Ah! Donc, elle peut être amoureuse. Et, elle a été vraiment amoureuse. Elle a aimé son mari. Je suis bien placé pour le dire, parce que j’entretiens de très intimes relations avec le couple. Elle a aimé son mari. Elle lui a été fidèle. Oumou Hawa était une femme soumise, elle aimait les autres. Elle s’oubliait même au profit des autres. Et quand je me dresse ici, devant vous, pour parler d’elle, c’est difficilement que je retiens mes larmes… »
En sanglots, la fille de la défunte, madame Thiam Cherif Haidara, a déclaré que la patience était l’une de premières qualités de sa mère.
« Ma maman n’a jamais rejetée personne. Qu’il s’agisse des membres de la grande famille élargie de mon père, d’amis proches, lointains ou des voisins. Une de ses qualités premières, était la patience et sa capacité à surmonter toutes les difficultés sans jamais se plaindre. D’où l’usage de cette force de caractère, de l’éducation qu’elle a reçue. Dans sa famille, on lui a enseigné les valeurs traditionnelles d’humilité, de respect dû à chacun, de solidarité et de fraternité. C’est cette éducation qui a fait d’elle cette femme fière et digne… Elle était une mère dont le souci premier fut le bien-être de ses enfants, de sa famille. Elle était une épouse dévouée, vertueuse et fidèle qui a toujours su protéger son mari et sa famille », a fait savoir madame Thiam Cherif Haidara.
Pour Mohamed Diawara, président de l’Association des magistrats de Guinée, ce départ de Oumou Hawa laisse un vide immense.
« Madame Oumou Hawa Doukouré, une belle âme de la magistrature laisse un vide immense derrière elle. Nous gardons d’elle une générosité sans faille. Ses qualités et sa mémoire resteront à jamais gravées dans nos cœurs. Vous avez au tour de vous, tous ceux qui certifient une affection distinctive à votre égard. Madame Oumou Hawa Cherif Doukouré, avec un parcours professionnel sobre et une vie pleine de sens et d’affection. Il est quasiment impossible de vous oublier. Nous nous souviendrons de votre bonté, de votre humanisme, et de votre sens de responsabilité. Nous sommes heureux d’avoir partagé avec vous une bonne partie de votre vie. Vous qui aviez l’art de cultiver le pardon et la bonne collaboration dans l’humilité. Ce départ laisse un vide immense dans nos cœurs », a déclaré monsieur Diawara.
Saïdou Hady Diallo et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com
Tél. 0: 620 589 527/664 413 227
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