Conakry : fin de l’atelier tripartite sur la stratégie nationale de la formation par apprentissage et par alternance

Ce vendredi, 7 février 2025 a marqué la clôture de l’atelier tripartite de consultation sur le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de la Formation par Apprentissage et par Alternance. Pendant quatre jours, des représentants des départements ministériels en charge de la formation professionnelle, du travail, des PME et de l’artisanat, ainsi que des représentants des centrales syndicales, du patronat et des experts issus de divers horizons, se sont réunis dans un hôtel de la capitale pour discuter des enjeux liés au Code du travail, à l’apprentissage et à la formation en alternance.

L’objectif principal de cet atelier était d’améliorer la qualification des apprenants afin de mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi. Il s’agissait également de favoriser leur immersion dans le monde professionnel tout en poursuivant leur formation académique.

Dans son intervention de circonstance, Elhadj Mamadou Diallo, Directeur National de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat, a souligné l’importance de cette première étape dans un processus qui s’annonce long mais déterminant :

« Cet atelier marque vraiment une première étape dans ce processus qui va être long. Donc la finalité de ce travail à terme, ça va être de sortir un document de stratégie nationale de formation par apprentissage et par alternance. Ce travail va aboutir aussi au secteur réglementaire, le cas légal et réglementaire. Donc c’est pour vous dire à quel point nous voulons vraiment ancrer ce dispositif de formation dans tous nos cadres légaux et réglementaires. Et la finalité de tout cet exercice-là, c’est vraiment pour améliorer l’emploi, l’employabilité de nos jeunes, de nos populations, afin de les permettre de participer à un processus de formation, mais aussi d’impliquer le secteur privé aussi dans le processus de formation, pour qu’on évite de dire tel est diplômé, mais il n’est pas compétent, il ne peut pas travailler. Donc l’entreprise elle-même participe à la formation du jeune. Et aussi le jeune apprend dans l’entreprise pour pouvoir se former. Les prochaines étapes, on va travailler à synthétiser tout ce qui a été ressorti de cet atelier. Il y a eu déjà un état des lieux qui a été fait sur le terrain, rencontrer les différentes parties prenantes. Donc ça aussi, ça a fait l’objet de validation de cet atelier. Donc la prochaine étape, rédiger le document de stratégie de la formation par apprentissage et par alternance. Donc ce document aussi, on va se retrouver encore lors d’un autre atelier pour le discuter et le valider. Et ensuite, ça va être le cadre légal et réglementaire aussi qui va être développé et qui va être aussi mis en place. Et la grande finalité, tout ça c’est bien, là on est vraiment sur les documents stratégiques, mais à terme, c’est d’arriver à mettre en place des programmes de formation par apprentissage et par alternance. Et pour ça aujourd’hui, nous avons plusieurs mécanismes nouveaux du ministère, avec nos partenaires aussi du ministère et de la direction, qu’on va pouvoir rapidement mettre en place de véritables programmes de formation par apprentissage et par alternance, que la Guinée aussi puisse utiliser ce mode de formation, à l’instar des autres pays de la sous-région et du monde. »

La cérémonie de clôture de l’atelier a été présidée par Dr Julien Bongono, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi. Accompagné de ses homologues du Ministère du Commerce et de celui de la Culture, il a insisté sur la nécessité d’améliorer les compétences des jeunes à travers une formation professionnalisante qui réponde aux exigences du marché du travail.

« Nous formons les diplômés alors qu’on a besoin de professionnels qualifiés avec des compétences qui peuvent effectivement répondre aux besoins des entreprises. Les entreprises ont besoin de manœuvres qualifiées, de manœuvres avec des compétences réelles. Et cette stratégie va permettre cela, c’est-à-dire que l’élève, l’apprenant, il va travailler en partie dans l’entreprise pendant sa formation et il va consacrer un temps de sa formation à l’école pour avoir des acquis théoriques, mais par la suite il va aller à l’entreprise pour appliquer et pour pratiquer. Donc à la sortie, il aura un diplôme, mais aussi il aura des compétences, il aura un savoir-faire, il aura un savoir-être professionnel. C’est ce qui fait qu’on répond à plusieurs enjeux. Non seulement cet apprenant-là, quand il sort de l’école, il est directement employable, donc il ne va pas chômer. Donc cette stratégie que Mme la Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi a encouragé à élaborer, répond à ce double enjeu dont je viens de citer. »

Durant ces quatre jours d’échanges et de concertation, les participants ont eu l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur les modèles d’apprentissage par alternance et d’exprimer leurs attentes quant à leur mise en œuvre effective. Aissatou Diallo :

« J’avais pratiquement pas de notion en apprentissage par alternance. Pour dire ouvertement que c’est ma première fois de participer à un atelier sur l’apprentissage par alternance. Et je dirais au nom des participants que vraiment nous remercions le ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi pour la qualité de cet atelier. Ils ont pu être à la hauteur de mes attentes. Ensuite, nous demandons humblement à l’autorité de prendre en compte toutes nos recommandations et ce que c’est d’être humain. »

Suite à cet atelier, la prochaine étape consistera à rédiger le document de stratégie de la formation par apprentissage et par alternance. Celui-ci sera ensuite soumis à validation lors d’un nouvel atelier, avant l’élaboration du cadre légal et réglementaire qui viendra encadrer son application. L’objectif final est la mise en place de programmes de formation concrets, en partenariat avec les entreprises, afin que la Guinée puisse tirer pleinement parti des atouts de l’apprentissage par alternance, à l’instar des autres pays de la sous-région et du monde.

hmed Sékou Nabé

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