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Le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a convié ce lundi 12 août l’ensemble des conseillers nationaux à une plénière, à l’hémicycle du palais du Peuple. Un seul point inscrit à l’ordre du jour. Il a porté sur l’examen et l’adoption du volet dépenses du Projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’exercice 2024.
Selon le rapport de la commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle budgétaire, présenté par Ngouamou Fabara Koné, ce volet dépenses intervient dans un contexte marqué par la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum sur divers secteurs de l’économie ; la révision à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2% contre 5,4% prévu initialement; la nécessité de réduire le déficit budgétaire à 3,32% PIB contre 3,81% initialement.
« La hausse des charges liées aux remboursements des titres d’État pour 556,34 milliards GNF; le faible niveau de mobilisation des obligations du trésor et des emprunts obligataires; la constitution des garanties pour les opérations d’importation des produits pétroliers par la SONAP, ainsi que le contrat de cession d’énergie entre la SENELEC et l’EDG; la ratification des mouvements de crédits intervenus au cours de l’exécution du budget initial ; la prise en compte de l’appui budgétaire des partenaires techniques et financiers, notamment de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International » en sont les principales causes, a-t-il rappelé.
Poursuivant, il a annoncé qu’à l’issue des débats, les dépenses de l’État ont été réévaluées à 38 649,59 milliards GNF, contre une prévision initiale de 376 82,58 Mds, soit une augmentation de 967,01 milliards GNF (2,57%),
« Les dépenses du budget général sont réévaluées à 37 273,73 Mds, contre une prévision initiale de 36 633,95 Mds, soit une augmentationde 639,78 Mds. Ces dépenses sont reparties en dépenses courantes pour 23 683,43 Mds (63,54%) et en dépenses d’investissement pour 13 590,29Mds (36,46%). Les dépenses courantes sont révisées à 23 683,43 Mds contre une projection initiale de
922 076,11Mds. Ce qui représente une hausse de 1607,32 Mds. Cette augmentation se répartit comme suit: 1024,96 Mds pour les dépenses de transfert, 313,18 Mds pour les dépenses de biens et services,169,28 Mds pour les dépenses de personnel, et 99,90 Mds pour les charges financières de la dette », a-t-il expliqué.
Dans le même sillage, il a laissé entendre que les charges financières ont été ajustées à 1 506,14 Mds, contre une prévision initiale de 1406,24 Mds, soit une hausse de 99,90Mds (+7,10%). « Cette hausse résulte des ajustements à la hausse du remboursement des intérêts de la dette extérieure de 95,00Mds et de la dette intérieure de 4,90 Mds« , a-t-il précisé.
Plus loin, il a affirmé que les dépenses de personnel sont révisées à 9439,81Mds contre 9270,53 Mds en LFI 2024, soit une augmentation de 169,28 Mds. « Cette hausse s’explique principalement par la prise en charge des rémunérations des nouvelles recrues de 2023 dans l’armée, la revalorisation des primes et indemnités des enseignants chercheurs, ainsi que la reprise du paiement des agents dont les salaires étaient suspendus pour faute de biométrie« , a-t-il dit.