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Dans cet entretien qu’il a accordé à Guinee360.com, le président du parti Ligue des démocrates réformistes de Guinée (LDRG), s’est exprimé sur le respect du chronogramme de la transition signé entre la Guinée et la CEDEAO, le dossier des anciens dignitaires à la CRIEF et le redécoupage des communes rurales et urbaines.
Mamadou Oury Diallo invite les opposants dont les dossiers sont pendants devant la Cour de répression des infractions économiques et financières à répondre devant cette juridiction. S’agissant du retour à l’ordre constitutionnel, cet acteur politique pense que le chronogramme des 24 mois est tenable. Par ailleurs, il salue la démarche du ministre de l’Administration du territoire visant à créer des nouvelles communes rurales et urbaines.
Fonctionnement de la CRIEF
Pour Mamadou Oury Diallo, tous les citoyens guinéens sont égaux devant la loi. De ce fait, il invite les acteurs politiques qui ont des démêlés judiciaires à avoir l’audace d’affronter la justice.
“Moi je pense que tout acteur politique doit être traité comme n’importe quel autre guinéen par rapport à la loi. Si un citoyen vole même si c’est un pain pour nourrir sa famille, si on l’attrape, les citoyens vont le lyncher à mort. Des acteurs politiques sont soupçonnés d’avoir détourné des milliards, vous voulez que je dise qu’il faut les laisser sortir se promener comme ils veulent parce qu’ils sont populaires. Moi j’exige à ce que la loi soit appliquée au même titre que si c’était un autre citoyen ordinaire. Maintenant, est-ce que je suis favorable à des solutions ? Oui! Mais ces solutions ne doivent pas passer par des rapports de force des acteurs qui sont à l’étranger. D’abord, il faut répondre à la convocation de la justice guinéenne. Au Sénégal ici comment des acteurs comme Khalifa Sall ont réussi à se présenter aux élections ? C’est parce qu’ils ont répondu d’abord aux convocations de la justice, ils se sont expliqués après que les acteurs politiques ont fait des doléances au président pour que ces acteurs participent aux élections. En Guinée il faut renforcer nos institutions. Renforcer nos institutions veut dire qu’il faut respecter la justice. Donc je ne demande jamais à la justice d’abandonner des poursuites contre des acteurs parce qu’ils sont populaires, ou parce qu’ils sont riches”.
Redécoupage des Communes
Tout d’abord, le leader du parti LDRG rappelle que cette décision s’inscrit en droite ligne avec l’idée de la refondation prônée par le CNRD.
C’est pourquoi, il se dit favorable à cette démarche du MATD, si toutefois elle vise à améliorer la gouvernance locale.
“Cette mesure s’inscrit dans la logique de la refondation. Il faut bien comprendre que dans nos centres urbains Conakry d’il y a 10 ans n’est pas Conakry d’aujourd’hui. Il y a des communes qui sont plus peuplées aujourd’hui que par le passé. Donc pour davantage rapprocher les gouvernants des gouvernés, je trouve que c’est une bonne chose. Par contre, il faut faire beaucoup attention parce que la loi a été adoptée par le CNT, mais moi avant d’applaudir, j’attends de voir sur le terrain à quoi ça va ressembler. Si la mesure a pour vocation de diviser la population, je vais dénoncer, si elle a la vocation d’améliorer la gouvernance locale, je vais applaudir. Mais encore une fois, ne jugeons pas cette mesure comme une mesure défavorable”.
Respect du chronogramme de la transition
En ce qui concerne le délai des 24 mois pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, cet acteur politique pense que le chronogramme est bien tenable.
Après la tenue du référendum annoncé par le président Mamadi Doumbouya pendant le premier trimestre de l’année en cours, Mamadou Oury Diallo soutient qu’il est possible d’organiser toutes les élections en 6 mois.
“A ce stade, moi je n’ai pas des préoccupations parce qu’il y a des mesures qui ont été édictées récemment, c’est notamment le référendum, qui est une étape fondamentale de la transition, qui va avoir lieu cette année. Une fois que le référendum a lieu, ça veut dire qu’on a un fichier électoral, on a les nouvelles institutions du pays, ça veut dire qu’il faut organiser les différentes élections. Ça aussi on peut coupler les premières élections et organiser la présidentielle et on peut faire ça en 6 mois. Donc pour le moment, je n’ai pas cette préoccupation et je ne vois pas un glissement à l’horizon. Attendons qu’on arrive au mois de novembre et qu’on organise pas le référendum en ce moment je vous dirai que oui je suis inquiet par rapport au respect du délai des 24 mois”.
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