Charles Wright: « M. Aly Touré, Il faut que le peuple sache que vous travaillez dans la neutralité »

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En Guinée, beaucoup s’accordent à dire que la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a été créée à l’effet de nuire aux dignitaires de l’ancien régime, au regard des fonctions récemment occupées par les personnes poursuivies par devant cette juridiction. Cependant, l’objectif pour lequel elle a été créée est loin d’être atteint. Entre détournements de deniers publics à ciel ouvert, enrichissements illicites et corruption endémique, rien n’est freiné sous le CNRD.

Conscient de cet état de fait, le ministre de la justice et des droits de l’homme a sonné la fin de la récréation. Pour lui, la CRIEF doit revoir sa copie et faire preuve de neutralité, d’impartialité et d’indépendance dans la gestion de tous les dossiers. C’est ce qui l’amène à demander au procureur spécial près la CRIEF de se départir du deux poids deux mesures, en s’appuyant ainsi sur le cas d’anciens ministres de l’ancienne gouvernance Alpha Condé.

« Monsieur Aly Touré, ne faites pas la différence entre ce que le régime d’Alpha Condé a fait et ce que le CNRD est en train de faire. Ne le faites pas pour qui que ce soit en fonction. Il faut que le peuple sache que vous travaillez dans la neutralité. Qu’on ne donne pas le sentiment que c’est seulement les gens du régime d’Alpha Condé qui doivent être poursuivis. Non ! Je parle de tous les délinquants financiers qui qu’il soit. Même-nous les magistrats, j’ai dit qui qu’il soit. C’est pourquoi je vais vous instruire dans les jours à faire venir tous les DAAF des départements ministériels auxquels les mesures conservatoires ont été prises de demander de déposer à commencer par celui du Garde des sceaux ministre de la justice. On ne peut pas corriger l’opinion en faisant ombrage à la loi parce que c’est nous. Ça ramènera à trahir ce que le peuple attend de nous. Beaucoup étaient poursuivis pour les infractions économiques et financières. Comment ils sont sortis de ce pays ? Et aujourd’hui, ils se trouvent à l’étranger. Ça devient très compliqué pour aboutir », a regretté Alphonse Charles Wright.

Alhassane Fofana

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