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Le brouillage des médias privés et la restriction de l’accès aux réseaux sociaux par la junte militaire au pouvoir fait grincer les dents au sein de la société civile guinéenne.
Boubacar Biro Barry du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), estime que la classe dirigeante actuelle est en train de violer les droits fondamentaux des citoyens guinéens. Il compare d’ailleurs cette façon de faire des hommes aux ordres de Mamadi Doumbouya au régime Albanais.
« Nous sommes préoccupés, indignés. Nous sommes absolument en dehors de nous-mêmes par rapport à ça (Brouillage des ondes et restriction de l’accès à l’internet ndlr), parce que la Guinée est en train de ressembler petit à petit à l’Albanie. Donc elle est devenue l’Albanie de l’Afrique par rapport à la liberté de la presse, d’expression et d’information. C’est la violation des droits fondamentaux les plus élémentaires. Hors, c’est quelque chose de consacré par des lois nationales et les conventions internationales donc ça devient extrêmement grave. Nous avons comme impression qu’ils ont aujourd’hui des difficultés à rétablir ces ondes là. Ils ont complètement perturbé la situation donc ça devient un pays à part », a dit l’activiste de la société civile guinéenne ce mercredi 17 janvier à mosaiqueguinee.com.
Sur le cas portant sur la restriction liée à l’Internet, Biro Barry, révèle que cette attitude du régime militaire aurait donné un sérieux coup aux activités des diplomates accrédités en Guinée.
« Nous avons appris que les diplomates en poste à Conakry sont en train de ranger leurs affaires par rapport à cette situation parce que personne n’a plus droit à l’accès à l’internet. Nous devenons un pays à part entière, un pays qui s’est complètement isolé », dira-il.
Enfin, ce cadre du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG) confie que la société civile de Guinée est en train de se mobiliser pour que ce problème soit résolu.
« Nous (Société civile ndlr) sommes mobilisées parce qu’on est tous indignés par cette situation. Maintenant, nous sommes en train de finaliser des démarches pour formaliser cette mobilisation, afin que la pression soit plus partagée sur le plan national et international pour que l’on puisse réagir de la façon la plus efficace et efficiente possible », conclut Biro Barry.
Il faut rappeler que la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et le brouillage des médias privés ont été déclenchés depuis le 24 novembre.
Al Hassan Djigué