Boffa : des plantations d’orangers dévastées par des insectes ravageurs à Walia

Autrefois réputé pour la qualité de ses oranges, le district de Walia, situé à 25 kilomètres de Boffa-centre, voit aujourd’hui ses vergers dépérir. Depuis plusieurs années, des insectes ravageurs s’attaquent massivement aux orangers, laissant les agriculteurs désemparés et menaçant les revenus d’une communauté largement dépendante de cette production.

Les producteurs expriment colère, incompréhension et inquiétude pour l’avenir. Fatoumata, productrice et mère de famille, témoigne : « les feuilles jaunissent, les fruits tombent avant maturité et certains arbres ne donnent presque plus rien. Depuis dix ans, ma récolte a diminué de plus de moitié. L’orange nous nourrit et paie l’école des enfants. Si les arbres disparaissent, que deviendrons-nous, nous et nos familles, qui dépendons de cette activité ? »

Mansour Camara, exploitant rencontré sur le terrain et président de la jeunesse du district, renchérit : « l’attaque touche à la fois les jeunes plants et les arbres plus âgés, rendant toute opération de sauvetage très difficile. Les feuilles sont perforées et les fruits tombent prématurément. Ces petits insectes visibles sur la face inférieure des feuilles causent un impact économique considérable. Walia était une fierté locale : on venait d’autres préfectures pour acheter nos oranges. Aujourd’hui, nous ne pouvons même plus récolter trois sacs sur quatre hectares. »

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Interrogé à ce désastre, le Directeur préfectoral de l’agriculture de Boffa, Seydouba Sylla, précise : « nous faisons face à une attaque d’insectes ravageurs qui se propage très rapidement. Ce n’est pas seulement le cas à Walia : plusieurs sous-préfectures de Boffa sont touchées. Nous manquons de produits comme le chloropane et d’autres solutions nécessaires pour nos lampes agricoles. Sinon, nous les aurions distribués gratuitement aux paysans. »

À Walia, au-delà du constat de détresse, c’est tout un héritage local qui est menacé. Les habitants espèrent une intervention rapide des techniciens agricoles et l’annonce d’un plan d’action concret pour sauver cette filière historique.