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Quelques années après l’entrée des colons français dans le territoire des rivières du sud, les français envoyèrent une mission à Timbo pour une stratégie de contrôle du royaume du Fouta Djallon qui était un État très puissant.
M. De Beeckman, administrateur principal en service à Dubréka se rendit à Timbo à plusieurs reprises à partir de 1891, envoyé par Cousturier, Secrétaire Général du gouvernement des Rivières du Sud pour « des tentatives de conciliation ».
Lors de sa première mission (9 novembre 1891 – 21 janvier 1892), De Beeckman revint de Timbo avec à la clé, une simple convention commerciale entre la France et le Fouta Djallon.
Lors de son deuxième séjour à Timbo entre le 28 février et le 14 avril 1896, De Beeckman vint avec une troupe de 94 tirailleurs dirigée par le capitaine Aumar, il tenta sans succès de signer un traité avec l’almamy Bobar Biro qui manifestait maintenant une hostilité contre la France.
Après l’assassinat de Bokar Biro le 18 novembre 1896 à Bootoré (Niagara, Mamou), il fut remplacé par l’almamy Oumar Bademba. Le Gouverneur Général Chaudié, séjournant à Timbo, signait le 6 février 1897 avec les deux Almamys (Oumar Bademba des alfayas et Sory Yilili des soriyas), assistés du chef du Labé, Alfa Yaya, d’Alfa Ibrahima, le grand pontife de Fougoumba et de tous les anciens du pays le traité qui plaçait le Fouta-Diallon, au moins dans le texte français, sous l’autorité et la dépendance de la France.
Nous vous livrons le contenu de ce traité.
Les Almamy placent le Fouta-Diallon sous l’autorité française.
La France est tenue de respecter la constitution du Fouta-Diallon qui fonctionnera sous l’autorité du Gouverneur de Guinée et sous le contrôle direct d’un fonctionnaire français qui prendra le titre de Résident du Fouta-Diallon.
Les Almamys reconnus exerceront le pouvoir par alternance, conformément à la constitution du Fouta-Diallon.
En cas de décès ou de renonciation au pouvoir par un Almamy, son successeur sera présenté par les chefs des provinces ; sa nomination doit être approuvée par le gouverneur de Guinée et gouverneur général de l’Afrique occidentale française.
Les chefs de provinces seront nommés par l’Almamy, après avoir été préalablement présentés et agréés par le Gouverneur de Guinée.
La France établira là où elle le jugera nécessaire des résidences, des postes militaires et des travaux publics.
Le commerce se fera librement et sur un pied d’égalité entre les indigènes et les Français. Le commerce français sera exempt de tous droits intérieurs.
Des conventions ultérieures à intervenir entre le Gouverneur de Guinée et l’Almamy régleront, après approbation du Gouverneur général de l’Afrique de l’Ouest, les conditions dans lesquelles les concessions foncières seront faites aux citoyens français, ainsi que les droits qui seront imposés aux gens du Fouta-Diallon.
Une partie de ces taxes sera réservée à l’Almamy et aux chefs de province.
Tous les anciens traités sont abrogés.
Le présent traité sera soumis à la ratification du gouvernement de la République française.
Fait en triple exemplaire à Timbo le 6 février 1897 et signé en français et en arabe.
L’article AUJOURD’HUI : 6 février 1897, le Fouta Djallon est placé sous protectorat français est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.