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Le placement sous mandat de dépôt du secrétaire général du SPPG Sékou Pendassa, a soulevé de vives réactions chez les ONG en charge de la défense des droits de l’homme.
Pour Me Souleymane Baldé, président de l’institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit (IRDED), on ne doit pas parler d’attroupement lorsqu’une personne n’est pas arrêté dans le fait de l’action.
« C’est vraiment regrettable la situation dans laquelle nous nous retrouvons en ce moment avec des actes qui sont en train d’anéantir tous les acquis que nous avions pu obtenir après une lutte âpres en matière de liberté de la presse en République de Guinée. Rappelez-vous depuis 2007, on a fallu se battre pour obtenir la mise en place de la loi L002 relative à la liberté de la presse. Nous espérions désormais qu’on ne peut pas empêcher que des journalistes soient détenus et mis en prison. Après toutes les tentatives pendant le régime de monsieur Alpha Condé il n’a pas été possible de mettre des journalistes en prison comme c’est le cas en ce moment, c’est vraiment dommage. Nous espérons que ceux qui veulent affaiblir la presse et de la museler vont prendre conscience de l’importance que la presse joue dans une démocratie. C’est vraiment important que chacun fasse un effort pour protéger la liberté de la presse. En matière d’attroupement le code pénal est assez claire. Lorsqu’il y a effectivement attroupement illégal le code prévoit la procédure qui doit être suivie, les autorités doivent faire de sommation, demander à ce que les personnes regroupées soient dispersées. C’est lorsqu’il y a refus de se disperser qu’on peut éventuellement procéder à des arrestations. On ne doit pas parler d’attroupement lorsqu’une personne est dans sa voiture et qu’on l’arrête. C’est vraiment dommage qu’on utilise ces arguments pour arrêter un journaliste », a-t-il lancé, ce mardi au cours d’un entretien avec mosaiqueguinee.com.
Poursuivi pour manifestation non autorisée et publication de donnée de nature à troubler l’ordre public et la sécurité, le secrétaire général du SPPG Sékou Pendessa, après audition par le juge d’instruction du TPI de Dixinn, hier lundi, a été placé sous mandat de dépôt, puis conduit à la maison centrale de Conakry.
Saidou Barry