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Le procès Etat guinéen contre l’ancien ministre guinéen Oyé Guilavogui n’a pu, de nouveau, se tenir ce lundi 3 février 2025. Il a été renvoyé, cette fois, au 10 février prochain pour les réquisitions et plaidoiries.
C’est son avocat Me Salifou Béavogui qui a soumis la demande de renvoi, mais il a demandé un délai au-delà du mois de mai 2025.
« Il ressort que le patient Oyé Guilavogui doit continuer son traitement hormonal contre le cancer de la prostate. (…). Il a donc besoin de rester en Tunis jusqu’en mai prochain », note le rapport médical dont lecture a été faite par Me Salifou Béavogui.
Cette énième demande n’a pas été du goût des représentants de l’Etat puisque, selon eux, c’est une demande de trop. Me Pépé Antoine Lama, dans son intervention, a soutenu que le rapport médical auquel Me Salifou Béavogui fait allusion, « est un courrier dont on ne peut prouver l’authenticité ». Pis, a-t-il dit en substance, « il n’est dit nulle part que la continuation du traitement ne peut se faire qu’en Tunis ».
« En attendant le bilan dont on parle, Monsieur Oyé peut d’abord venir en Guinée pour prendre part à son procès. (…). On est en train à chercher à vous prendre en otage. Un procès doit avoir une fin. (…). Il a bénéficié de la bonté de cette Cour, il en a abusé. Il a choisi de ne pas revenir, mais la procédure doit suivre son cours normal », a-t-il dit avant de solliciter le renvoi de l’affaire au mardi 04 février pour les réquisitions et plaidoiries ajoutant que « la vérité c’est que lui-même ne veut pas venir ».
Le Ministère public a abondé dans le même sens que la partie civile. Au lieu du mardi, le Procureur a plaidé de renvoyer à huitaine. Une demande acceptée par le président de la Cour qui a renvoyé l’affaire au 12 janvier 2025.
Mais avant, la Cour a rejeté la demande de renvoi de la défense. La semaine prochaine donc, il sera question pour les parties, de procéder aux réquisitions et plaidoiries.
Pour rappel, Oyé Guilavogui est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux de plus de 50 millions de dollars américains.
MohamedNana BANGOURA