Affaire de prétendu détournement au CNT : des bulletins de paie non authentiques au cœur de la polémique.

La récente dénonciation par certains travailleurs parlementaires d’un prétendu détournement de fonds liés aux primes et salaires, estimé à plusieurs milliards de francs guinéens, a suscité de vives réactions et alimenté de nombreux débats.

Toutefois, selon des responsables du Conseil National de la Transition (CNT), ces accusations sont infondées. D’après les informations recueillies, cette affaire remonterait à 2016, sous la législature de feu Kory Kondiano et reposerait sur des documents falsifiés. L’avènement du CNRD a mis fin à cette mauvaise pratique, selon nos informations.

Des bulletins de salaire falsifiés

“Les travailleurs à l’origine de ces accusations s’appuient sur des faux bulletins  de salaire. Si l’on en croit leur version, même les plantons percevraient plus de huit millions de francs guinéens par mois”, a ironisé un responsable du CNT.

Selon lui, les bulletins de paie avancés comme preuve seraient des faux, ce qui invalide toute allégation de détournement.

Des réformes majeures sous le CNT

Par ailleurs, la même source rappelle que depuis l’arrivée du Conseil National de la Transition, plusieurs réformes ont été mises en place pour améliorer la transparence et les conditions salariales des travailleurs parlementaires.

“Avant, les salaires étaient payés en espèces, une pratique appelée billettage. Aujourd’hui, grâce aux réformes engagées, tous les paiements sont effectués par voie bancaire. De plus, les salaires ont été revalorisés avec une augmentation de 50 %”, a-t-il précisé.

Un climat de tensions internes ?

Malgré ces explications, l’affaire continue d’alimenter la polémique. Certains observateurs estiment qu’il pourrait s’agir d’une tentative de manipulation pour discréditer l’institution.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en lumière la nécessité d’une communication renforcée pour éviter toute suspicion autour des finances publiques.