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Décidé à changer la Constitution américaine qui donne le droit du sol inconditionnel aux bébés nés sur le territoire américain, Donald Trump et son parti républicain forts de leur victoire aux élections présidentielles et parlementaires de novembre 2024, ont réintroduit un projet de loi pour mettre fin au droit du sol pour les enfants nés de parents non citoyens ou résidents permanents.
Intitulé « Birthright Citizenship Act of 2025 », le projet de loi mettrait fin à la pratique consistant à conférer automatiquement le statut de citoyen aux personnes nées aux États-Unis de parents qui sont soit des immigrés illégaux, soit des résidents temporaires du pays. Le projet de loi a été présenté au Sénat le 31 janvier par les sénateurs républicains Lindsey Graham de Caroline du Sud, Katie Britt d’Alabama et Ted Cruz du Texas. L’ironie est que Ted Cruz lui même est né au Canada de père cubain. Or, il est l’un des plus grands critiques de la politique migratoire des Etats-Unis. Il y a peu de chance que ce projet de Loi puisse passer devant les chambres bicamérales des Etats-Unis avant la décision de la Cour Suprème sur le sujet, estiment les spécialistes.
Suite à une plainte d’un groupe de cinq femmes immigrantes enceintes et deux organisations de défense des droits des immigrants, la magistrate Deborah Boardman du tribunal de district américain a déclaré – après une séance de plaidoirie d’une heure mercredi – que la poursuite a « facilement » satisfait aux critères juridiques pour suspendre l’ordre de Trump pendant que le litige sur sa légalité se poursuit.
Et d’ajouter: « Le décret exécutif est en contradiction avec le libellé clair du 14e amendement, contredit un précédent contraignant de la Cour suprême vieux de 125 ans et va à l’encontre de l’histoire de la citoyenneté de naissance de notre pays depuis 250 ans », a déclaré Boardman, nommée par le président Joe Biden. La juge a déclaré que son injonction s’appliquerait sur tout le territoire américain.
Cette décision renforce le sursis d’exécution du district de l’état de Washington qui a été le premier à bloquer le décret de Donald Trump qui ordonnait l’interdiction d’émettre des certificat de nationalités et de passeport à tout enfant né après le 19 février 2025 si les parents ne sont pas en situation régulière aux Etats-Unis.
Plusieurs familles guinéennes aux Etats-Unis sont concernées par cette saga juridique. Une mère Huinéenne de New York – en état de famille – avait déclaré à Guinéenews être très décue des dernières décisions de Trump et compte sur les bonnes volontés américaines pour lutter contre cette tentative de restreindre la citoyennété américaine.
Des poursuites judiciaires et des marches de protestation ont éclaté dans les « villes sanctuaires » de New York, Chicago, Atlanta ou Philadelphie contre la politique radicale d’immigration de Donald Trump qui a commencé à déporter des immigrants vers le camp militaire de Guantanamo sur l’île de Cuba.