Accusé de la mort de sa femme, un huissier de justice se défend : « je ne l’ai pas frappée, elle était malade… »

Son nom est Lancinet Cissoko, huissier de justice. Il est accusé par la famille de son épouse, Aissatou Bah, de lui avoir donné la mort suite à une bastonnade. C’est ce vendredi 21 novembre 2025, que son procès s’est ouvert par devant le tribunal criminel de Kaloum.

Les faits se sont produits en novembre 2020 à Yoropoguiyah, dans la préfecture de Dubreka.

A la barre, l’accusé qui comparait librement a rejeté les faits pour lesquels, il est poursuivi, notamment : »coups et blessures volontaires exercés sans intention de donner la mort mais ayant cependant occasionné ».

« Je n’ai pas tué ma femme, elle était malade. Elle a fait au moins trois à quatre jours de maladie, avant de se rétablir. C’est après, elle a fait une rechute, je l’ai envoyée à l’hôpital préfectoral de Dubreka mais quelque temps après, on m’a annoncé qu’elle est morte. Je ne l’ai jamais frappée », a déclaré l’accusé.

Le juge de dire, le médecin de garde a dit dans sa déposition que c’est un dépôt de corps que vous avez fait, ce jour. Que répondez-vous ?

« Quand, j’emmenais ma femme à l’hôpital, elle parlait. On échangeait même dans la voiture. C’est quand je suis allé prendre le carnet chez le chef de quartier, à mon retour que les médecins m’ont dit qu’elle est décédée ».

Selon vous, ce médecin a quel intérêt de dire ça, si ce n’est pas vrai ?

« Je ne sais pas, mais moi j’ai déposé ma femme à l’hôpital, elle était vivante, ce n’est pas un dépôt de corps que j’ai fait ».

Maintenant que dites-vous par rapport au résultat de l’autopsie qui soutient qu’elle est morte de l’hémorragie crânienne, que c’est un homicide ?

« je ne l’ai pas frappée, et je ne connais personne aussi qui l’a frappée. C’est une femme que j’aimais beaucoup. On s’est connus depuis longtemps, mais c’est en 2017, qu’on s’est mariés. Je ne l’ai jamais battue ».

C’est après cet interrogatoire de l’accusé que l’affaire a été renvoyée au 5 décembre prochain à la demande de la partie civile pour la suite des débats.

A noter que la victime vivait entre la Guinée et les États-Unis. Elle était âgée de 51 ans. Et, il n’y’a pas d’enfant entre elle et son présumé assassin.

Elisa Camara

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