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La décision du Gouvernement de fermer les stations-service tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays jusqu’à nouvel ordre a suscité la panique dans la ville de N’Zerekoré qui avait connu une mini crise le week-end. Ce lundi, touver du carburant est un véritable parcours de combattant et le litre se négocie entre 15 000 et 25 000GNF.
Interrogés, plusieurs usagers ont déploré cet état de fait et demandent au Gouvernement de revoir cette mesure dite conservatoire afin de pouvoir joindre les deux bouts surtout avec la cherté de la vie.
« Ce sont des crises qui s’annoncent. Nous n’avons rien à faire. La conduite de taximoto est notre activité principale. On sort le matin pour trouver quoi manger avec la famille. Mais quand on nous dit qu’il n’y a pas de carburant ça ne peut pas nous arranger. Ça a assez de conséquences sur notre activité. Si je ne circule pas, je ne vais rien manger avec ma famille », a dit Edouard Gbémy, conducteur de taximoto.
Même son de cloche chez Morissara Kandé, chauffeur de taxi sur la ligne N’Zérékoré Labé: « C’est ce matin que j’ai constaté la crise. Je suis très nerveux parce que c’est en voyageant que je gagne la popote pour ma famille. C’est mon véhicule qui est sur la piste mais je finis de charger les passagers, impossible de trouver le carburant. J’ai tout fait en vain. C’est le dépôt de Conakry qui est incendié pas celui de N’Zérékoré. Avant cet incendie, on avait le carburant ici. Ils veulent juste vendre le litre à des prix exorbitants. Le litre est vendu aujourd’hui à 20 000 GNF au marché noir. Il faut que le Gouvernement nous aide sinon », a-t-il lancé.
Le carburant se négocie clandestinement au marché noir. Le prix du litre vari de 15 à plus de 25.000 par endroit comme le témoignage cet autre motard. Une situation qui représente un véritable casse-tête chez les conducteurs de taxi.
<<Le carburant se négocie clandestinement aujourd’hui au marché noir. Il y a d’autres qui vendent le litre à 25.000 et pas à n’importe qui. C’est grâce à une connaissance que j’ai pu trouver quelques litres à 20.000. Avec ça, quand ont augmente un peu le prix d’un tronçon nos clients se lamentent mais on a pas le choix car il faut trouver quelques choses pour la famille, on a des enfants à l’école. Ça nous pénalise vraiment>>, a déploré Jean Claude Lamah, conducteur de taximoto dans la commune urbaine de N’Zérékoré.
La mesure conservatoire qui consiste la fermeture des stations services dans le pays est une pilule difficile à avaler pour les usagers. C’est le cas de Ousmane Kourouma, conducteur de tricycle.
<< Si on dit de fermer toutes les stations du pays parce que le dépôt de Conakry a pris feu, ce n’est pas une raison valable. C’est difficile de digérer ça. S’il y a du carburant dans les stations à l’intérieur du pas qu’on mette ça à la disposition des citoyens en attendant qu’on ne trouve une solution pour le dépôt de Conakry>>, a-t-il suggéré.