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La sous-préfecture de Tounkarata, située à 53 km de Lola, est quasiment inaccessible pendant cette saison des pluies. La traversée du tronçon goudronné de la RN2 sur une distance de 30 km, reliant la sous-préfecture de Tounkarata à la Côte d’Ivoire, est devenue un véritable cauchemar pour les usagers. Une situation qui affecte négativement le marché hebdomadaire de Tounkarata.
Les conséquences sont graves pour l’économie informelle et pour les produits maraîchers qui proviennent en grande partie de cette commune rurale et approvisionnent la région. Dans ce contexte, les motards jouent un rôle essentiel dans le transport des personnes et des biens.
Pour mieux comprendre la situation, le correspondant de Guineenews présent dans la localité s’est rendu à Tounkarata pour comprendre les répercussions de la coupure de la route.
Pour Le président de la délégation spéciale de Tounkarata, Nanamou Mona, cette dégradation des routes causées par les pluies diluviennes, a provoqué un sentiment d’amertume.
« Devant la défectuosité de notre route, je ressens une grande déception. La population partage ma détresse. Car, Tounkarata est une zone de production importante. Nous cultivons des aubergines, du piment, du taro, des bananes plantains, du café et du cacao. Ces produits sont souvent périssables. Parce qu’ils ne peuvent pas être conservés longtemps. Aujourd’hui, en raison de la mauvaise qualité de notre route, les produits ne peuvent pas être vendus sur les marchés. Il y a des tonnes de piments et d’aubergines produites chaque semaine, mais comment les distribuer ? C’est pour toutes ces raisons que la population est en détresse. Les producteurs expriment leur mécontentement et nous n’avons aucune solution. En outre, toutes les autres pistes interdistricts sont en très mauvais état », déplore le président de la délégation spéciale de Tounkarata.
Poursuivant, il précise : « à l’exception de la route principale reliant la Guinée à la Côte d’Ivoire, toutes les autres pistes reliant les districts entre eux sont très dégradées. Toute la population de la commune rurale de Tounkarata en souffre. En ce qui concerne le transport des marchandises, le marché hebdomadaire de Tounkarata perd sa réputation ; les magasins de stockage de bananes et de cacao ferment. La direction de l’écoulement est incertaine ; toutes les routes menant à Tounkarata sont détériorées. Si le pont en bois n’est pas en cause, c’est la mauvaise qualité de la route. Aujourd’hui, pour parcourir les 53 kilomètres, il faut débourser 55 000 francs pour prendre le seul minibus qui peut parfois rentrer à 14 heures. »
Ce tronçon routier est désormais abandonné par les camionneurs. Seuls les motards continuent à circuler. Cependant, après la pluie, même les motards rencontrent de grosses difficultés pour pratiquer cette route.
Aujourd’hui, face à cette situation, les habitants, à travers le responsable de la commune, sollicitent l’aide du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, ainsi que celle de tous les ressortissants de la région et des personnes de bonne volonté.